COMMENT PREVENIR LE VOLS DES ENGINS SUR CHANTIER ?

Le vol sur les chantiers est un fléau qui pose de graves problèmes aux entreprises de construction ou travaux publics. En effet, qu’il s’agisse du vol d’un engin de chantier (mini-pelle et compresseurs en tête avec près de 40% des vols), d’équipement annexe (type godet), de câble, d’outillage, de matériaux de construction prêts à l’emploi ou de carburant, les chantiers se trouvent immédiatement désorganisés et les pertes d’exploitation sont conséquentes (coût d’immobilisation, coût de location, augmentation du poste assurance, etc..) et mettent parfois en danger la pérennité des entreprises.

Les organisations professionnelles et les assureurs estiment le préjudice financier à plus d’un milliards € / an. Tous les types d’entreprise et tous les corps de métier sont touchés par ce phénomène qui s’accroit avec le temps.

Quelles sont les bonnes attitudes et solutions à adopter ?

1 – Renforcer la sécurisation des chantiers :

  • Réduction des possibilités d’accès grâce à des clôtures adaptées
  • Mise en place d’un gardiennage permanent
  • Mise en place d’un système de télésurveillance

La mise en œuvre de ces mesures est le rôle du maître d’ouvrage.

2 – Equiper les engins de système antivol électronique :

Plusieurs types de protection électronique, comme notamment les traceurs RFID. La technologie RFID repose sur des transferts d’énergie par électromagnétisme. Pour la mettre en application, il est nécessaire de disposer de marqueurs (étiquettes, tags ou puces RFID (transpondeurs). Il est également possible de poser des traceurs GPS (boitier de géolocalisation). Des sociétés spécialisées proposent des formules d’abonnement à l’année. Le prix est fonction évidemment du nombre d’engins à équiper, mais aussi des extensions informatiques choisies (simple traçage, ou gestion des heures travaillées)

3 – Des précautions simples sont parfois la meilleure prévention :

  • Des protections mécaniques (cadenas et chaines) peuvent parfois dissuader les voleurs, car non équipés de pinces coupantes,
  • Blocage des équipements (des godets de pelleteuses par exemple) en disposant astucieusement les engins les uns à cotes des autres, le soir à la fermeture du chantier,
  • Les pleins d’essence ne doivent pas être fait le soir, ni la veille des week-ends ou jours fériés,
  • Enlevez les batteries et le petit outillage pour les placer dans un local clos,
  • Ne pas faire livrer les chantiers en matériaux de construction en fin de journée, la veille des WE, jours fériés ou pont,
  • Rester discret et ne divulguer aucune information concernant le chantier à des tierces personnes extérieures ou étrangères à l’entreprise.

Expliquer toutes ces mesures aux personnels concernés, les sensibiliser et les responsabiliser en adoptant des mesures de contrôles réguliers.

Qu’en pensent les assureurs ?

Les assureurs sont très impliqués dans ce sujet car les premiers concernés.
Ils proposent eux-mêmes des contrats d’assurances spécifiques aux engins de chantier, qu’il s’agisse de matériel en propriété ou en location.
Ces contrats, appelés plus communément « assurance bris de machines », comportent des franchises conséquentes, s’exprimant en % de la valeur à neuf du matériel (ex : 5% de valeur à neuf, avec un mini de 1.000 € et un maxi de 5.000 €).

La prévention est donc très appréciée des assureurs, car elle est toujours préférable à la répression, qui se traduit par des augmentations de primes.
Certaines compagnies d’assurance proposent de réduire, voir d’annuler les franchises, si l’entreprise installe notamment des traceurs GPS sur ces engins.